La technologie est testée depuis plusieurs années dans les grandes villes du monde.
La chaleur du métro utilisée pour chauffer des bâtiments.
Dans le métro, l`énergie thermique dite « chaleur fatale », dégagée par les moteurs, les freins et la promiscuité humaine peut être réutilisée pour chauffer les bâtiments grâce aux pompes à chaleur.
A Londres, le quartier résidentiel d'Islington, au nord-est de la capitale britannique, a achevé fin 2019 l'installation d'un système permettant de fournir chauffage et eau chaude à plus d'un millier de foyers (1350 au total), ainsi qu’une école et deux centres de loisirs. Le système de pompe à chaleur est installé à l'ancienne station Chengcheng Road sur la Northern Line, une ligne souterraine qui bat tous les records de chaleur et peut atteindre les 40 degrés en été.
Il y a un an, le bailleur social Paris Habitat, en partenariat avec la RATP, avait mené une expérimentation similaire sur la ligne 11 du métro. L'objectif était de fournir 35 % des besoins d'un immeuble de 20 logements situé face au Centre Georges Pompidou au cœur de la capitale française.
Ce système permettra également une meilleure ventilation du métro en été pour assurer un air moins suffocant et moins pollué aux usagers.
Une méthode similaire pour récupérer l'énergie des data centers
Le chauffage dit « numérique », consiste à récupérer cette chaleur « fatale » émise par les équipements informatiques lorsqu’ils fonctionnent.
En 2017, la solution est apparue en France, où le bassin de la piscine de la Butte-aux-Cailles a pu se maintenir à une température constante de 27°C grâce à la chaleur des serveurs informatiques.
De plus en plus d’entreprise spécialisée dans le domaine, installent désormais des mini data centers dans les chaufferies des immeubles. Cela permet de faire bénéficier de 10 à 50 foyers, d'un chauffage renouvelable au même prix que le gaz naturel.
Aujourd'hui, des installations de ce type existent dans presque toutes les métropoles de France : Lyon, Nantes, Lille ou encore Bordeaux.
Des initiatives similaires ont été déployées ailleurs dans le monde, notamment dans la ville d’Odense au Danemark, qui se chauffe grâce au data centers de Facebook.
Des initiatives intelligentes qui montrent clairement qu'en appliquant les principes de l'économie circulaire au secteur de l'énergie : "rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme" - nous pourrons accélérer la transition énergétique pour le plus grand bien de la planète.