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De la viande artificielle à partir de plants de tabac.

La viande artificielle divise mais elle continue de se développer.

Bien qu’elles soient de plus en plus nombreuses, les entreprises qui produisent cette viande in vitro se heurtent à plusieurs obstacles : son autorisation de commercialisation sur le marché européen et la capacité de produire à grande échelle.



© Marie Fontaine - www.greenisyou.com


Avant de devenir un steak, les cellules ont besoin d'acides aminés, de nutriments et de facteurs de croissance d’origine animale pour se reproduire. Tous ces éléments, très coûteux pour les producteurs, sont présents dans le sérum de fœtus bovin collecté à l'abattoir et utilisé dans cette culture.


Par conséquent, le défi de la production de viande in vitro à grande échelle réside dans le fait de ne plus utiliser ce sérum fœtal.



En Israël, l'entreprise BioBetter a peut-être trouvé une solution à ce problème, grâce à un ingrédient inattendu : le tabac.


Plantation de Tabac
Plantation de Tabac

Selon les porteurs du projet, cette alternative est plus respectueuse de l'environnement, mais aussi plus éthique et plus économique.






Des avantages économiques :


L’entreprise israélienne a en effet décidé d’exploiter les avantages inhérents aux plantes de tabac en les transformant en bioréacteurs (fermenteurs) pour la production de protéines.


« Ces bioréacteurs à base de plantes constituent un puits naturel et efficace de gaz à effet de serre, absorbant le CO2 et libérant l'O2 dans l'atmosphère. » déclare BioBetter



Par conséquent, outre les engagements en matière d'éthique et d'environnement, la viabilité économique est également importante. Selon BioBetter, il ne coûte pas plus d'un dollar par gramme pour produire la viande.


BioBetter ouvre ainsi la porte à la production de masse de viande artificielle.


Culture de viande en laboratoire
Culture de viande en laboratoire



Il faut dire qu'au-delà de la polémique, les facteurs de croissance issus de l'élevage sont disponibles en nombre limité.


Une autre façon d'obtenir ces substances est la fermentation de levure (ou bactérienne). Mais cette solution nécessite des installations très coûteuses.

À l'inverse, les plantations de tabac sont beaucoup moins chères et, mieux encore, elles permettent des récoltes tout au long de l’année, jusqu’à quatre cycles de croissance par an.



Enfin, BioBetter n'offre pas seulement des solutions déstinées à l'industrie alimentaire. En effet, les industries pharmaceutiques et cosmétiques ont également retenu leur l'attention. La startup prétend être capable de produire diverses protéines avancées, comme des anticorps.


Israël est devenu une destination majeure pour la recherche autour de la "viande sans viande". Les entreprises israéliennes de ce secteur ont investi plus de 500 millions de dollars en 2021, juste derrière les startups américaines (environ 700 millions de dollars)

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