Dans les années 1990, Cuba traversait une période difficile, connue sous le nom de "Période spéciale". Avec la fin de l'Union soviétique, le pays a perdu un soutien économique crucial, notamment en ce qui concerne les importations de pétrole, de machines agricoles et de produits chimiques pour l'agriculture.
Cette crise a forcé Cuba à repenser son modèle agricole basé sur les monocultures et l'utilisation intensive de produits chimiques.
Leur transition vers l'agriculture biologique :
- Les autorités cubaines ont compris que pour réussir cette transition, il était essentiel de promouvoir la recherche et l'éducation dans le domaine de l'agriculture biologique. Des centres de recherche ont été créés pour étudier et développer des pratiques agricoles durables. De plus, les écoles et les universités ont intégré des programmes d'études sur l'agriculture biologique et la permaculture.
- Afin de réduire la dépendance aux importations et d'encourager la production locale, les agriculteurs cubains ont commencé à diversifier leurs cultures.
Au lieu de se concentrer sur les monocultures, ils ont adopté la polyculture, ce qui permet de prévenir les maladies et les ravageurs tout en favorisant la biodiversité.
- L'impossibilité d'importer des produits chimiques a incité les Cubains à développer des méthodes naturelles pour lutter contre les ravageurs et les maladies. Des prédateurs naturels, tels que les coccinelles et les guêpes parasitoïdes, ont été introduits pour contrôler les populations d'insectes nuisibles.
Les agriculteurs ont également commencé à utiliser des biopesticides et des engrais organiques pour remplacer les produits chimiques.
Les systèmes agroforestiers, qui combinent des arbres et des cultures sur la même parcelle, ont été largement adoptés à Cuba. Ces systèmes fournissent une diversité de produits, améliorent la fertilité du sol, réduisent l'érosion et contribuent à la lutte contre le changement climatique en séquestrant le carbone.
Cuba a également mis en place des projets d'agriculture urbaine pour encourager la production locale et réduire la dépendance aux importations.
Des jardins urbains, appelés "organopónicos", ont été créés pour permettre aux habitants de cultiver leurs propres fruits et légumes.
Grâce à cette transition vers l'agriculture biologique, Cuba a pu surmonter la crise alimentaire et réaliser d'importants progrès en matière de durabilité.
Voici quelques-uns des impacts positifs de cette révolution verte :
L'agriculture biologique à Cuba a amélioré la sécurité alimentaire grâce à la diversification des cultures et à la promotion de la production locale.
Elle a également eu un impact positif sur la santé publique en réduisant l'exposition aux produits chimiques.
La biodiversité a été favorisée par la polyculture et les systèmes agroforestiers, tandis que les pratiques durables ont contribué à la protection environnementale.
Enfin, les petits agriculteurs ont gagné en autonomie et ont amélioré leur niveau de vie, soutenant ainsi l'économie locale.
Les leçons tirées de cette révolution verte peuvent servir d'exemple pour d'autres pays qui cherchent à adopter des pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement et des ressources naturelles.
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